Une fin d'été suffocante,
un jardin provençal et
nos respirations saccadées.
Pas un souffle, les cigales
ont terminé leur symphonie
de la journée. Dans l'air,
le goût fondant des lourdes
figues, les herbes ont brulé,
les courges s'alourdissent.
Il ne reste que le fort parfum
du fenouil acre au palais.
Sur la margelle d'une antique
meule, quatre têtes penchées,
actives dans l'effort répété.
Elles découvrent, en forçant
la coque, le fruit de l'amandier
bientôt grillé et salé. Leurs
parents dans l'ombre de la
maison vont et viennent et
montent à l'étage le trophée
de leurs petits, si bien aimés.
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