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jeudi 26 septembre 2013

L'instant magique

Un regard impromptu dans ma 
Nuit vide et tourmentée .

Un doux sourire qui ponctue la 
Profondeur des échanges.

Les ombres chinoises ont
Disparu de mon imaginaire

Et l'angoisse est déjà au 
Carrefour. Bientôt les fleurs

Seront comme voile sucré
Sur le lit usé et fatigué de mes pensées. 

mercredi 25 septembre 2013

Fausseté

Vivre dans les yeux des autres,
Un sempiternel aller et retour
Comme affolement non maitrisé
La peur de regarder sa propre vie.

Il en est qui n'ont de force et de
Fausse joie que dans le temps
Qui ne leur est point attribué 
Ils croient savourer leur bonheur 

Sans voir leur fuite en avant 
Qu'ils laissent au gré des rencontres. 
Ils fabriquent leur chemin qui
Serpente seulement dans le reflet

De leur vie rêvée, sublimée sur 
Le rivage des espérances qui existent 
Parce que les autres les veulent bien, un 
Papillon aux ailes fendus fera l'affaire.

samedi 21 septembre 2013

Apesanteur



Dans mon présent souvent absent
Je plonge dans le monde douillet
Des lignes romanesques, obsessions captivantes.

Je suis bien, j'avale centaine par centaine
Les mots  si beaux des adolescents, je cours
Derrière leur vigueur et leur enthousiasme.

Je me retourne parfois sur mon ombre,
Alors au creux du mur j'aperçois
Des traits vieillis et je me dis

Qu'il est bien étrange de courir
A mon âge derrière des âmes bien
Innocentes qui pourtant sont 
Plus riches que moi. 

samedi 14 septembre 2013

Le charmant Som

Laisser la route en contrebas
et traverser les alpages, d'un
pas lourd et incertain.

Longer les gentianes froissées,
humer le souffle des bêtes que
l'on va traire et qui attendent

couchées. Perdre de vue la croix
du pic et dévaler le cailloutis
gras et luisant de la combe.

Reprendre courage pour les derniers
mètres et se reposer enfin sur le
granit poli.

L'eau de la gourde coule fraîche,
la peau transsude l'émotion de l'urbain.
Le brouillard se lève, il faut descendre.

Premières impressions voironnaises

Le pas glisse dans la ville silencieuse,
l'air a fraîchi, les rues rétives aux
rares voitures.

L'on passe le pont de fonte, les platanes
s'inclinent. Un boisseau de banques illuminées
rappellent notre monde.


La bière est fraîche en terrasse, quoique coupée
d'eau, à la canaille, par le patron sautillant.
Le tour prend fin.

Il n'est pas onze heures, la ville s'endort déjà
qui entre peu à peu en moi.

vendredi 13 septembre 2013

Délicatesse

Un corps s'impose à l'esprit,
C'est une forme d'harmonie
qui se meut encore en hésitant.

Les cheveux ont poussé droit
dans une bataille toujours présente,
peu lui importe, mes yeux s'y

égarent dans l'après-midi. Une
soif de paroles comme l'ermite
qui renaît à la vie. Des grains

grandissent et s'approprient
à chaque visite un pas, une avancée
mesurée dans le temps. Une

maîtrise des coeurs dans nos
gestes retenus, discussions
spontanées sans compter

l'heure. Facilité du langage,
et parfois une gêne, sensible,
muette comme la caresse.

vendredi 6 septembre 2013

Invite

"Venez fêter la science à
la centrale du Tricastin."


L'invite est ancienne
qui se répète à l'envi.

Sans rythme précis, au gré
de l'actualité, marronnier

insipide que je ne parviens
pas à effeuiller. Comment

suis-je devenu destinataire
de cette invite ? Je ne sais

ni ne veux m'en défaire. De
tous les spams, elle est celui

que je garde, vademecum qui
cadence mon chemin décalé.

Il n'était pas deux heures quand
elle m'est parvenue, ni trop tôt

ni trop tard. La lirai-je, me dîtes-
vous. Non, comme toujours, comme jamais.

Il me suffit qu'elle m'accompagne et je
refermerai l'écran pour contempler le monde.

Réveil

Réveil sur un monde neuf
et qui déjà a fraîchi.

L'automne est là, déjà,
que l'on avait oublié.

Le bout des doigts rougit
et la joue cherche la chaleur

du drap remisé. Une froidure
de haute montagne pointe,

même au ras de la mer encore
tiède. La pluie viendra, dit-on,

demain ou dans quelques heures.
Qu'importe, l'essentiel est fait,

l'an a basculé et l'on ressort les
épaisses étoffes et les souliers

fermés. Les douleurs d'hier ne sont
plus ou sont autres. La vigne s'épuise

dans la profusion du moût clair. Bientôt
sa terre sera grasse et la marche s'y

ralentira. Adieu l'été joli et cap sur les
lumières de Noël si proches.

mercredi 4 septembre 2013

Ma Barcelone

Ma Barcelone,
Ce sont les rues étroites
dans la nuit grise, en toute
saison ou quand le temps
n'a plus d'heure.

Ces rues serrées aux fenêtres
aveugles, où pousse une herbe
rare. Antiques cours d'eau ou
frontières sanglantes

entre quartiers ennemis. Ma Barcelone
parle catalan, crie espagnol, chuchote
pendjabi, hurle arabe ou pleure en
tamazigh.

J'y ai marché trente ans, assisté à la
fermeture de ses arènes, au changement
des plaques de rue, l'ai vu se creuser
en son rivage

pour accueillir des jeux enflammés par
l'Olympe. J'ai connu le fiasco du Forum
des cultures voici neuf ans et glané ces
mois derniers

les palissades infinies derrière lesquelles
s'exhibent impudiques les squelettes d'immeubles
qui jamais ne verront le jour. J'y ai croisé
l'Andalou fier

du catalan normé de son fillot, le yuppie en mal
de temps puis l'indigne quadra déraciné errant
de par la ville en quête d'une aumône
qui ne viendra plus

et qui n'a du millionnaire Messi que la peau bleu
et grenat achetée à la sauvette dans une traverse
du Parallèle.

Ma Barcelone, ce sont des milliers de mots, de sons,
de lettres patiemment accollés et sans qui mes vers,
aveugles au quotidien, ne seraient pas ou seraient peu,
si peu...