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lundi 30 décembre 2013
Pensionnat
dimanche 29 décembre 2013
Chat noir, chat blanc
Magie de la musique enivrante
et d'une succession de portraits
grimaçants comme des sourires.
La vie y est partout, même dans ces
cadavres fraîchement dégelés et qui
devisent derechef, comme si de rien
n'était.
Belle étape de la vie d'un spectateur,
tout comme le fut, un jour, The Big
Lebowski, devenu œuvre de référence
pour toute une famille.
Quidam
Z
zébrant narquoisement l'ennemi pataud
roulé dans la farine.
Depuis, le Z est tout à la fois à mes yeux
l'alpha subtil et l'omega solide. Jamais
je ne m'enivre, je zigzague.
Si je veux taire mon émotion ou cacher mes
inaptitudes, je zézaie et de zabres à Zanzibar
m'invente une arche de... Zoé.
samedi 28 décembre 2013
Soleil de cirque
La terre, cachette infinie
où l'on cachait si bien un objet que l'on finissait
par l'oublier plus sûrement qu'on ne l'avait enseveli?
Passaient les mois, les années, puis les ongles brunis
par la quête hasardeuse on retrouvait le jouet orphelin
qui ne faisait plus rire mais vous brisait le cœur.
Mes enfants, enseignants inouïs, m'initièrent à sa version
moderne, smartphone en main, le pas rapide contre les haies
broussailleuses ou dans les vignes nues. Une poignée d'heures,
une belle après-midi de décembre, au moment même où la nature
paresseuse se décidait enfin à rallonger ses journées. La neige
brillait au loin sur les flancs du Canigou. Nous étions dans un
quartier si neuf que nul carte ne l'identifiait. Un instant j'eus
l'impression de ce que pouvait être le paradis. Un paradis choisi.
Depuis, je le garde dans mon cœur et rejette les temples désertés.
vendredi 27 décembre 2013
Ronde de nuit
jeudi 19 décembre 2013
Dix-neuf
Dis neuf des cendres, le dix-neuf décembre, en faisant
couler les syllabes de miel dans ta gorge écorchée.
Ton enfant est un homme depuis longtemps déjà et si sa cheville
boitille, sa voix est grave et son front s'ouvre à demain.
La pluie qui lave le sol ne parvient pas à effacer son empreinte.
Tu te souviens ? C'était au siècle dernier et son sourire emplissait
le berceau trop étroit, de paille ou de crin, tu ne te souviens plus.
Depuis il aime les siens, jour après jour, heure après heure, et il t'enchante.
mercredi 11 décembre 2013
Le fumeur de l'univers
vendredi 6 décembre 2013
Un soir glacé
Le souffle de la terre
CANDLE IN THE WIND
une princesse que la nuit de béton à son peuple vola.
Ainsi fut un Homme, fils d'homme, à qui d'autres hommes volèrent
jeunesse et force de l'âge. Toute sa vie puis des mois où la bougie
commença à vaciller, longuement, agaçant les rédactions friandes
d'hommages hâtifs. C'est fait. La bougie s'est éteinte. l'hommage
vrai peut commencer. Silencieux et puissant, comme la levure fait
gonfler la pâte. À Carcassonne, Vladivostok ou Soweto.
dimanche 10 novembre 2013
La marche du train
mercredi 30 octobre 2013
Privatif
dimanche 20 octobre 2013
Profils
le creux et le plein,
autant d'horizons qui
peuplent mon regard.
Je ne crois plus à l'être
en soi. Il se découpe,
sur l'autre, s'y moule.
Changeons de perspective,
tu es moi à présent et
je glisse vers toi.
Beauté de la glace rayée
par le patin hardi qui
tranche puis dessine
l'individu d'une arabesque,
une seule, en attendant que
la chaleur soudaine en efface
les contours.
Echecs
Gaïa et Ouranos
L'horizon courbe frémit de
vaguelettes. Écume blanche.
Les chalutiers ralentissent,
leurs cales amples s'emplissent
de poissons bleus rayés qui
glissent entre les doigts. Grondement
du tonnerre non loin. Ouranos a mille
mains et Gaïa tressaille. Une éminence
naît sous les doigts ventés de paix et
de délices. Humeurs salées. La terre et
le ciel se reposent. En pensée.
vendredi 18 octobre 2013
Osmose
mercredi 16 octobre 2013
Le calame
sur ton dos endormi, il y a
si longtemps.
Silence de la nuit froide d'été.
Les lérots rongent le bois et
mon sommeil.
Tu dors, je ne te réveille pas ;
le calame poursuit sa route de
délices.
Permanence
dimanche 13 octobre 2013
Photos
Les mots fourmillent
quand se vident les yeux.
La photo me dérange
qui les écarte trop.
Pourtant elle me subjugue,
tirée sur du papier. D'un très
ancien Canon d'un frère autrefois
hérité. Rayé, grippé, tenant l'histoire
à bout de bras puis reposant au fond
d'un tiroir sombre et n'attendant plus
que des mots. Mes mots.
Paroles
Paroles qui s'envolent,
pensées qui demeurent.
Martinets qui se croisent
plus haut que le vieux cèdre.
Silence du présent, bruissement
feutré du passé, le temps court
qui n'a cure du chemin tracé mais
se rappelle l'excellence d'un plat de
pleurotes partagé sur le chaume tendre
de l'Aubrac en bordure des bois.
vendredi 11 octobre 2013
Thé de Sichuan
Brûlant, poivré comme l'épice de la province
lointaine qu'il partage.
Je me penche, la vapeur m'aveugle et je revois
les frôlements maladroits sur le granit du trottoir
dans une zone commerciale oubliée, à l'heure du zénith.
Le thé m'abreuve et le temps recule. Des mots lents reviennent,
forts et nobles. Les senteurs d'huile du goudron tiédi se suspendaient
enfin et je me revoyais au bord de l'eau sombre de l'Ourq, une raquette
à la main.
mardi 8 octobre 2013
Soif
samedi 5 octobre 2013
Secondes
vendredi 4 octobre 2013
Rêve
jeudi 3 octobre 2013
Fragilité de la poésie
que les ailes grêles d'une mouche,
plus vive et insaisissable aussi.
Elle arrive quand on ne l'attend plus,
quand, harcelée par les jours inféconds
du combat aveugle, elle se terre.
Et puis vient le matin pluvieux, aux faux
airs d'île de France, et un mot, suivi d'un
autre, puis de deux, surgit sans qu'on l'attende.
Alors on est sauvé, ou du moins croit-on l'être
et on ouvre fiévreusement Saint-John Perse pour
laisser ses vers irriguer les veines naguère taries.
mercredi 2 octobre 2013
Mirapolis
Mirapolis. La mémoire butte contre ce nom lisse et
sans l'insistance de mon fils, je ne l'aurais pas
interrogé.
Je glisse d'une page de lumière à l'autre, des images
confuses me reviennent. Nous n'y étions jamais allés,
tout au plus l'avions nous longé. Nous séjournions
alors à Hardricourt.
Un dictateur aux charmes napoléoniens y vivait, dit-on,
je me souviens de la tache de gazole gras sous une vieille
Mercedes. Mais de Mirapolis, rien. Seul me revient le visage
grave d'un enfant qui regardait par la fenêtre.
Les fées
jeudi 26 septembre 2013
L'instant magique
mercredi 25 septembre 2013
Fausseté
samedi 21 septembre 2013
Apesanteur
samedi 14 septembre 2013
Le charmant Som
et traverser les alpages, d'un
pas lourd et incertain.
Longer les gentianes froissées,
humer le souffle des bêtes que
l'on va traire et qui attendent
couchées. Perdre de vue la croix
du pic et dévaler le cailloutis
gras et luisant de la combe.
Reprendre courage pour les derniers
mètres et se reposer enfin sur le
granit poli.
L'eau de la gourde coule fraîche,
la peau transsude l'émotion de l'urbain.
Le brouillard se lève, il faut descendre.
Premières impressions voironnaises
l'air a fraîchi, les rues rétives aux
rares voitures.
L'on passe le pont de fonte, les platanes
s'inclinent. Un boisseau de banques illuminées
rappellent notre monde.
La bière est fraîche en terrasse, quoique coupée
d'eau, à la canaille, par le patron sautillant.
Le tour prend fin.
Il n'est pas onze heures, la ville s'endort déjà
qui entre peu à peu en moi.
vendredi 13 septembre 2013
Délicatesse
C'est une forme d'harmonie
qui se meut encore en hésitant.
Les cheveux ont poussé droit
dans une bataille toujours présente,
peu lui importe, mes yeux s'y
égarent dans l'après-midi. Une
soif de paroles comme l'ermite
qui renaît à la vie. Des grains
grandissent et s'approprient
à chaque visite un pas, une avancée
mesurée dans le temps. Une
maîtrise des coeurs dans nos
gestes retenus, discussions
spontanées sans compter
l'heure. Facilité du langage,
et parfois une gêne, sensible,
vendredi 6 septembre 2013
Invite
la centrale du Tricastin."
L'invite est ancienne
qui se répète à l'envi.
Sans rythme précis, au gré
de l'actualité, marronnier
insipide que je ne parviens
pas à effeuiller. Comment
suis-je devenu destinataire
de cette invite ? Je ne sais
ni ne veux m'en défaire. De
tous les spams, elle est celui
que je garde, vademecum qui
cadence mon chemin décalé.
Il n'était pas deux heures quand
elle m'est parvenue, ni trop tôt
ni trop tard. La lirai-je, me dîtes-
vous. Non, comme toujours, comme jamais.
Il me suffit qu'elle m'accompagne et je
refermerai l'écran pour contempler le monde.
Réveil
et qui déjà a fraîchi.
L'automne est là, déjà,
que l'on avait oublié.
Le bout des doigts rougit
et la joue cherche la chaleur
du drap remisé. Une froidure
de haute montagne pointe,
même au ras de la mer encore
tiède. La pluie viendra, dit-on,
demain ou dans quelques heures.
Qu'importe, l'essentiel est fait,
l'an a basculé et l'on ressort les
épaisses étoffes et les souliers
fermés. Les douleurs d'hier ne sont
plus ou sont autres. La vigne s'épuise
dans la profusion du moût clair. Bientôt
sa terre sera grasse et la marche s'y
ralentira. Adieu l'été joli et cap sur les
lumières de Noël si proches.
mercredi 4 septembre 2013
Ma Barcelone
Ce sont les rues étroites
dans la nuit grise, en toute
saison ou quand le temps
n'a plus d'heure.
Ces rues serrées aux fenêtres
aveugles, où pousse une herbe
rare. Antiques cours d'eau ou
frontières sanglantes
entre quartiers ennemis. Ma Barcelone
parle catalan, crie espagnol, chuchote
pendjabi, hurle arabe ou pleure en
tamazigh.
J'y ai marché trente ans, assisté à la
fermeture de ses arènes, au changement
des plaques de rue, l'ai vu se creuser
en son rivage
pour accueillir des jeux enflammés par
l'Olympe. J'ai connu le fiasco du Forum
des cultures voici neuf ans et glané ces
mois derniers
les palissades infinies derrière lesquelles
s'exhibent impudiques les squelettes d'immeubles
qui jamais ne verront le jour. J'y ai croisé
l'Andalou fier
du catalan normé de son fillot, le yuppie en mal
de temps puis l'indigne quadra déraciné errant
de par la ville en quête d'une aumône
qui ne viendra plus
et qui n'a du millionnaire Messi que la peau bleu
et grenat achetée à la sauvette dans une traverse
du Parallèle.
Ma Barcelone, ce sont des milliers de mots, de sons,
de lettres patiemment accollés et sans qui mes vers,
aveugles au quotidien, ne seraient pas ou seraient peu,
si peu...
samedi 31 août 2013
Fracture
jamais refermées,
majesté primaire
et ombre tutélaire.
Toi, le Pic, tu veilles
nos nuits sans lune
dans le silence de
tes pierres érodées.
Le jour tu es habité
par les cigales stridentes
et par le poids des marcheurs,
ouvriers trop citadins.
Ils ne se souviennent que
du temps où leur père
les faisait grimper
sur tes flancs gris
pareils aux blanches chèvres.
Petite action de grâce
Les années ont passé et mes enfants,
jour après jour, au loin s'en sont allés.
Pas une minute, leur visage ne me quitte
et la ronde s'agrandit qui les fait s'éclairer.
De leurs amis, les prénoms me sont miroitement :
Clémence, Julio, Pauline, Tristan, J.B., Aurélien ;
le plus lointain Thomas et Franck dont je ne sais
plus rien, tout comme Aurélien et bien d'autres encore.
La mémoire s'effiloche à les voir s'égrener. "Je ne bastis
que pierres vives, ce sont homes", écrivait Rabelais. Moi,
mes cailloux de couleurs, ce sont mes garçons que je vois
grandir, au coin tendre et vif de leurs amis attablés.
jeudi 22 août 2013
Regard solitaire
lundi 19 août 2013
Pauline
sa chevelure est celle de
la Renaissance italienne,
elle est souple et féline
et fait chavirer le coeur
des jeunes blonds qui courent
au bord de l'océan. Elle
revendique son indépendance,
souvent elle a ses réparties
acérées, ce qu'elle aime c'est
parcourir les Landes et traverser
le lac d'Aureilhan sur son poney
pommelé. La nuit, elle se promène
au bras de son soupirant espiègle
sur le sable froid et quelquefois
ce chevalier dans son élan
lui porte secours et la ramène
auprès de son père quand elle
s'est blessée au pied. Et le garçon
se dit qu'il la porte comme une
mariée. Il est fier mais garde
son secret et laisse repartir
la belle vers ses chemins
versaillais et ses amis plus aisés.
lundi 12 août 2013
Des photos et des mots
et verdissent les visages,
dans tes mots la scène prend
vie et les limites s'effacent.
Ah le beau kaléidoscope du monde
que tu nous offres, en été, loin
des gens, en plein monde où la nature,
épuisée, renaît et, enfin, s'épanouit.
mardi 6 août 2013
La chapelle
dimanche 4 août 2013
Berceuse
vendredi 2 août 2013
Promenade à cheval
jeudi 1 août 2013
pouvoirs de l'eau
en spirales et ondulations.
Jamais en carrés et triangles.
L'eau se répète en flux, écume
et remous. L'eau se casse en
vagues sur le sable jauni.
L'eau s'écoute en clapotis
dans le silence de l'après-midi.
L'eau, la nuit ne fait aucun bruit.
L'eau s'éclaire en filaments
dorés et doucement verts
comme autant d'éclairs au soleil.
mardi 30 juillet 2013
Du bleu dans ma vie
lundi 29 juillet 2013
Promenade fleurie
il avait plu toute la nuit.
L'humidité présente étouffait
le crissement des pneus.
Au mitant de la journée
les choeurs cigaliens
se répondaient dans les pins.
Tout à coup, dans le contour
du lac, un pont de bois
ouvre la piste des senteurs.
Impression d'être au pays des
fleurs géantes et d'avoir
les cent yeux d'Argos à
contempler les mille essences.
Un silence dans cet espace
de paix, une marche à petits
pas qui contraste avec la
rapidité des cormorans du ciel.
dimanche 28 juillet 2013
Pierre de lune
L'océan, enfin
vendredi 26 juillet 2013
Dunes de lune
ses cratères s'emplissent
de poussières d'étoiles
ébarbées. Des dunes y naissent
que je croyais impossibles à
tenir et pourtant, naguère, mon fils
longiligne m'en parla. De ces dunes
sablonneuses où l'on récoltait l'épice,
indispensable matière pour les rêveurs
éternels.
La fête est sur la Cèze
et deux de mes enfants
y dansent sur fond de
musiques bleu d'outremer.
Je ferme les yeux et les
y imagine, du soir au matin.
Trois jours ne sont rien. Pour
eux et leurs amis, ils sont tout,
entre pizza à viande et rires étouffés.
jeudi 25 juillet 2013
Barques
mercredi 24 juillet 2013
Philomène
mardi 23 juillet 2013
Grouffre
lundi 22 juillet 2013
Une Modestine
dame à la charmante demeure.
Quelques heures à détailler
ici une représentation de Klimt
là, une statuette de goéland.
J'y ai bu le café dans une tasse
ronde qui devait avoir traversé
les océans: des motifs mayas m'ont
fait rêver et je me suis brûlé
agréablement les lèvres asséchées.
la maîtresse de maison toute en retenue
et d'un autre siècle m'a parlé d'une
Modestine que je lui offrirai bien
volontiers. Ensemble, nous prendrions les
sentiers jusqu'au Monastier,
nous parlerions de Stevenson
et de ses amours perdues.
Et je dirai à cette mère attentive et
raffinée que je prendrai soin de
l'ânesse comme d'un trésor du
passé.
dimanche 21 juillet 2013
Blanc et noir
Une lune bien gardée
mercredi 17 juillet 2013
Plus haut
Machinerie
et me voici désemparé devant la grande
machinerie de l'univers. Tournent les étoiles
et fondent les comètes, les cils de la petite
fille disent tout son amour pour le petit garçon
croisé à la maternelle. Que lui importent les rouages,
que m'importe l'engrenage, j'aime cette machinerie
infime des cils d'une enfant à nulle autre pareille et l'air
faussement désintéressé d'un petit garçon aux cheveux
blonds et au cœur tout neuf de porcelaine lustrée.
mardi 16 juillet 2013
Machine ?
lundi 15 juillet 2013
Une fleur bien coiffée
Cigale
emblême de la riante Aubagne,
chrysalide brune craquelée qui
dit l'absence plus que l'instant
fugace. Masse par delà l'individu
qui enfle et me laisse sans voix,
horloge aveugle et narquoise qui
biffe les ultimes étés sur le calendrier.
L'écriture s'alanguit
enfle le chant des cigales jusqu'à couvrir
les allées et venues des automobiles brûlantes.
On le croit monocorde et immuable. Il va et vient,
gonfle et cesse une seconde pour repartir à nouveau.
Si loin que soient les arbres, les cigales en disent
la présence nécessaire et désignent au promeneur aventureux,
l'ombrage délicat qui lui servira de couvre-chef. Pour l'instant,
je regarde par la fenêtre et tente vainement d'arrêter la course du
temps.
Actualités de la poésie
Elle est inactuelle dit-on, cette paradoxale
faite de milliers d'instants évaporés.
Je m'en suis fait le Palais Idéal d'un autre
Cheval, facteur d'orgues celui-là et non
de pierres et de lettres. Aussi te suis-je
reconnaissant de m'adresser une actualité
de la poésie. Un poète qui nous quitte et c'est
notre cœur qui s'enfle de l'ample moisson de son
souffle.
dimanche 14 juillet 2013
Fête
A Mathieu Benezet
samedi 13 juillet 2013
Magie du monde
vendredi 12 juillet 2013
Homards
Fenêtre sur le monde
La fenêtre n'est plus que l'on croyait pérenne.
Son chassis s'en est allé avec son chambranle.
L'air, autrefois ennemi, entre et baigne les poumons.
À sa place, le monde, large et étranger, comme écrivait
Ciro Alegría, le prosateur indien. Alors qu'importe si
la fenêtre eut jamais existé ou si elle se réduit aux neuf
pouces de ma tablette ingravide, le monde m'envahit
qui jamais ne me lâche. Je suis serein quand je suis moins.
jeudi 11 juillet 2013
vivre
Limites
le mur façonne la ville,
ma main qui glisse sur
la paroi crêpie
recueille le salpêtre odorant.
Point de poudre à canon,
cependant ; j'en enduirai
des boyaux
nostalgique des saucissons
d'Ardêche. Puis je mettrai
ma main aux quatre vents
d'été.
mercredi 10 juillet 2013
Murs
Les murs ont des oreilles, dit-on,
les tiens se parent de lèvres et je
te vois t'épanouir et t'envoler.
Autrefois hostile, le mur est lien et
tu t'ouvres à autrui. Un chat se plaint
dans la nuit perpignanaise. Il ignore
que non loin tu t'ouvres à la vie dans
l'été en son cœur. Lèvres et oreilles
s'unissent déjà, pour te faire cortège.
Contact
Les lèvres du mur
Le fleuve et la rivière
La vieille distinction des géographes ne tient pas,
l'important est dans l'ombre portée, épaisse,
intime et intimidante, et dans la saveur de l'eau
d'été. Je préfère pour ma part la rivière apéritive
et son eau amère comme de la gentiane. Au zénith,
la frondaison des rives attire et les mains des amants,
un instant alanguies, se confondent. Le silence s'impose
que couvrent les phonolithes. On a bien vite cent ans et
les baisers ont une sagesse infinie. N'était le cours du jour
qui dans la nuit bientôt vous précipite, on se prendrait à
l'idée saugrenue de ne jamais la quitter et de voir dans son
onde mille fois répétée le secret de ces âmes qui jamais ne vieillissent.
mardi 9 juillet 2013
Au bord du fleuve
Dominos
Pas à pas voici trente ans
Lenteur de la marche respirée losange à losange.
Prés d'une heure pour parcourir quinze mètres.
La maîtresse des lieux ronfle, je tremble et voici
que tu me renvoies, audacieux que je suis.
Je t'ai volé un sourire dans le noir. Le retour,
aussi lent, sera léger à mon cœur d'enfant.