Tu retournes la terre sans jamais la blesser.
Une branche, une pierre ont pour toi autant
de prix qu'une icône byzantine. Tu t'y initias,
tu y excelles et, à ton tour, tu parsèmes le monde
de ces trésors enfouis. Un jour j'aimerais découvrir
un cylindre secret par toi, un jour, dissimulé.
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dimanche 25 mai 2014
vendredi 23 mai 2014
Marges urbaines
La ville s'effrange et la campagne n'est pas.
Dans le fossé : un écriteau encadré de rouge
et barré. Le nom lui est dénié et les escargots
lents l'envahissent. Leurs coquilles visqueuses
éclatées disent son impossible franchissement.
Je frotte, du bout de la semelle, l'asphalte
poudreux et je pense aux mois futurs où la frange
s'émoussera et où la ville gagnera encore sur la
glèbe qu'elle desséchera en parallélépipèdes éteints.
Faubourgs, banlieues, périphéries, cités, les noms
s'empilent pour nommer la zone d'Apollinaire, le glacis
des artilleurs. Mon amour des villes y survivra-t-il ?
Dans le fossé : un écriteau encadré de rouge
et barré. Le nom lui est dénié et les escargots
lents l'envahissent. Leurs coquilles visqueuses
éclatées disent son impossible franchissement.
Je frotte, du bout de la semelle, l'asphalte
poudreux et je pense aux mois futurs où la frange
s'émoussera et où la ville gagnera encore sur la
glèbe qu'elle desséchera en parallélépipèdes éteints.
Faubourgs, banlieues, périphéries, cités, les noms
s'empilent pour nommer la zone d'Apollinaire, le glacis
des artilleurs. Mon amour des villes y survivra-t-il ?
mercredi 21 mai 2014
En lisant, en écrivant
Le titre de l'ouvrage de Gracq jamais ne m'a quitté.
Vade-mecum orphelin des pages qui le firent, il préside,
tutélaire, à mes actions. Je ne puis écrire sans lire et
la découverte de la main amie sous mes yeux féconde
mon texte à venir. Cadou, Lilore, Vinyoli -sur qui
je parlerai vendredi- m'enseignent les mots et les vers
que vous lisez parfois en accrochant mon nom à l'angle
vif de votre regard d'enfant. Leurs lettres tièdes sont dans
une bourse de soie. Je les secoue et plonge la main pour
composer mes mots et mes images. Je m'y vois moins que
je ne les vois malgré la distance et le froid aigre du temps.
Je peux alors m'étendre et dormir jusqu'à plus soif. Enfin.
Vade-mecum orphelin des pages qui le firent, il préside,
tutélaire, à mes actions. Je ne puis écrire sans lire et
la découverte de la main amie sous mes yeux féconde
mon texte à venir. Cadou, Lilore, Vinyoli -sur qui
je parlerai vendredi- m'enseignent les mots et les vers
que vous lisez parfois en accrochant mon nom à l'angle
vif de votre regard d'enfant. Leurs lettres tièdes sont dans
une bourse de soie. Je les secoue et plonge la main pour
composer mes mots et mes images. Je m'y vois moins que
je ne les vois malgré la distance et le froid aigre du temps.
Je peux alors m'étendre et dormir jusqu'à plus soif. Enfin.
mardi 20 mai 2014
Le pied d'une chaise
Le patin de caoutchouc fait défaut
et la chaise est bancale, l'étudiant
s'agace, il frotte, peste puis se lève
et la quitte pour une autre plus stable.
Moi, je pense au pied esseulé, rejeté.
Déjà qu'au lieu de naître torsade de bois
peint au bas d'un fauteuil Voltaire, il a été
ripoliné à la hâte dans un atelier aveugle du
su-est asiatique et le voici écaillé et amputé
de la seule douceur qu'il lui fut donné de connaître
dans cette vallée de larmes. Pauvre petit pied, puisse
la retraite le loger près de livres aux senteurs infinies.
et la chaise est bancale, l'étudiant
s'agace, il frotte, peste puis se lève
et la quitte pour une autre plus stable.
Moi, je pense au pied esseulé, rejeté.
Déjà qu'au lieu de naître torsade de bois
peint au bas d'un fauteuil Voltaire, il a été
ripoliné à la hâte dans un atelier aveugle du
su-est asiatique et le voici écaillé et amputé
de la seule douceur qu'il lui fut donné de connaître
dans cette vallée de larmes. Pauvre petit pied, puisse
la retraite le loger près de livres aux senteurs infinies.
dimanche 18 mai 2014
Nostàlgia de la sorra / Nostalgie du sable
Dunes impossibles sota les ulleres fosques,
sorra groguenca feta de restes d'un món gastat.
M'hi apropo amb el dit i reconec el verd profund
d'una ampolla de cervesa llançada al mar per un
desesperat, el roig apagat d'un maó perdut per qui
no pogué mai arribar a fer casa ni llinatge i el negre
dur del marbre d'una tomba tentinejant. Res de bo, res a veure
amb la sorra blanca de les platges de la meva illa enyorada,
fina i olorosa, feta d'engrunes de petxines i d'estelles de façanes
encalcinades per mariners intemporals. Acluco els ulls i somio...
***
D'impossibles dunes sous mes lunettes fumées,
du sable jaunâtre fait des restes d'un monde usé.
Je m'en approche du doigt et reconnais le vert profond
d'une bouteille de bière lancée à la mer par un
désespéré, le rouge éteint d'une brique perdue par qui
ne parvint jamais à faire une maison ni une lignée et le noir
dur du marbre d'une tombe chancelante. Rien de bon, rien à voir
avec le sable blanc des plages de mon île regrettée,
fin et odorant, fait de miettes de coquillages et d'éclats de façades
peintes à la chaux par des marins intemporels. Je ferme les yeux et rêve.
sorra groguenca feta de restes d'un món gastat.
M'hi apropo amb el dit i reconec el verd profund
d'una ampolla de cervesa llançada al mar per un
desesperat, el roig apagat d'un maó perdut per qui
no pogué mai arribar a fer casa ni llinatge i el negre
dur del marbre d'una tomba tentinejant. Res de bo, res a veure
amb la sorra blanca de les platges de la meva illa enyorada,
fina i olorosa, feta d'engrunes de petxines i d'estelles de façanes
encalcinades per mariners intemporals. Acluco els ulls i somio...
***
D'impossibles dunes sous mes lunettes fumées,
du sable jaunâtre fait des restes d'un monde usé.
Je m'en approche du doigt et reconnais le vert profond
d'une bouteille de bière lancée à la mer par un
désespéré, le rouge éteint d'une brique perdue par qui
ne parvint jamais à faire une maison ni une lignée et le noir
dur du marbre d'une tombe chancelante. Rien de bon, rien à voir
avec le sable blanc des plages de mon île regrettée,
fin et odorant, fait de miettes de coquillages et d'éclats de façades
peintes à la chaux par des marins intemporels. Je ferme les yeux et rêve.
Être, n'être, naître, connaître
Être, n'être, naître, connaître,
les nœuds relient les mots
de l'essence et de l'existence.
Comme toi, je suis. Sans but,
sans vergogne, diraient certains,
je ne sais qu'une chose : on n'est
que dans l'échange, même secret
et infime, on y naît et on s'y développe
et nous (nous) connaissons...
les nœuds relient les mots
de l'essence et de l'existence.
Comme toi, je suis. Sans but,
sans vergogne, diraient certains,
je ne sais qu'une chose : on n'est
que dans l'échange, même secret
et infime, on y naît et on s'y développe
et nous (nous) connaissons...
samedi 17 mai 2014
Nœud
Liens tissés, esprits croisés.
Vies entremêlées dans l'indéfini
du temps. Sans cri, délicatement,
Je goûte ces instants volés.
Je ne construis pas, je vis face
au moment offert, sourire et yeux
en ampleur. Beauté du geste
Et malice d'une vie sinueuse.
Voir, cueillir, sentir et s'épanouir
dans un regard ravi. J'écris et
Je ris sans détours. Enfin je
Suis.
vendredi 16 mai 2014
Bascule (seize mai)
Mai bascule vers juin, d'un coup,
d'un souffle dans les platanes
ombreux. Les bougies des aimés
se sont éteintes, d'autres viendront,
si proches pour fêter d'autres naissances.
À mes côtés, pâleur entrouverte, les œuvres
de Vinyoli. Une conférence sur sa poésie est
le prétexte à la relecture. D'autres arbres,
d'autres amours. Le poète fécond n'est plus
qui guide pourtant ma main, avec bienveillance.
Que bascule ce mois dans l'odeur des cerises
et qu'il me fasse oublier jusqu'au sens des paroles.
d'un souffle dans les platanes
ombreux. Les bougies des aimés
se sont éteintes, d'autres viendront,
si proches pour fêter d'autres naissances.
À mes côtés, pâleur entrouverte, les œuvres
de Vinyoli. Une conférence sur sa poésie est
le prétexte à la relecture. D'autres arbres,
d'autres amours. Le poète fécond n'est plus
qui guide pourtant ma main, avec bienveillance.
Que bascule ce mois dans l'odeur des cerises
et qu'il me fasse oublier jusqu'au sens des paroles.
jeudi 15 mai 2014
Un tableau
Un tableau, ou plutôt son compagnon esseulé :
un cadre rococo de plâtre doré que le temps
a écaillé, tout contre le mur de la cave.
Je l'examine en m'y penchant, du bout des doigts.
La gorge accroche que rythment des clous rouillés et
tordus. Une toile y fut donc bien tendue qui m'échappe.
À vue de nez, je l'imagine fin XIXe. Un pompier essouflé
ou une innovation scandaleuse que l'on fut contraint de rouler
et d'emporter loin, pour l'épingler dans le secret d'une alcôve ?
Rien n'est plus beau que d'imaginer ce qui fut et n'est plus. Un temps,
bref et intense, le cadre de plâtre écaillé est sorti de la mort pour
me questionner sur ma place dans le monde et son cadre factice de stuc.
un cadre rococo de plâtre doré que le temps
a écaillé, tout contre le mur de la cave.
Je l'examine en m'y penchant, du bout des doigts.
La gorge accroche que rythment des clous rouillés et
tordus. Une toile y fut donc bien tendue qui m'échappe.
À vue de nez, je l'imagine fin XIXe. Un pompier essouflé
ou une innovation scandaleuse que l'on fut contraint de rouler
et d'emporter loin, pour l'épingler dans le secret d'une alcôve ?
Rien n'est plus beau que d'imaginer ce qui fut et n'est plus. Un temps,
bref et intense, le cadre de plâtre écaillé est sorti de la mort pour
me questionner sur ma place dans le monde et son cadre factice de stuc.
Secrets
Par delà les mots et les sons,
le sang qui bat un peu vite aux
tempes et étourdit. Le soleil déjà
haut n'en peut mais. Les secrets ondulent
et se déploient. Les dialogues passés reviennent.
Avaient-ils disparu ? Je ne le crois pas...
le sang qui bat un peu vite aux
tempes et étourdit. Le soleil déjà
haut n'en peut mais. Les secrets ondulent
et se déploient. Les dialogues passés reviennent.
Avaient-ils disparu ? Je ne le crois pas...
sans photo
Tes photos sont si justes que je ne sais
jamais si ce sont elles qui guident ta main
ou si tes mots les traquent sur la toile. Je n'ai
pas ta facilité et me donne des couleurs pour
pallier leur absence. Deux heures ont sonné
dans la nuit atroce. Dehors des ombres laiteuses
dessinent un paysage de feutre, le vent caresse
les deux fleurs qui ont poussé dans la jardinière.
Leurs couleurs ne sont plus ou pas encore. Seules
tes photos pourraient les raviver. Je les attends,
d'un sourire.
jamais si ce sont elles qui guident ta main
ou si tes mots les traquent sur la toile. Je n'ai
pas ta facilité et me donne des couleurs pour
pallier leur absence. Deux heures ont sonné
dans la nuit atroce. Dehors des ombres laiteuses
dessinent un paysage de feutre, le vent caresse
les deux fleurs qui ont poussé dans la jardinière.
Leurs couleurs ne sont plus ou pas encore. Seules
tes photos pourraient les raviver. Je les attends,
d'un sourire.
mercredi 14 mai 2014
Une perle
Au coin de l'œil, une perle salée
que le temps préserve, miroir serein
des baisers qui firent naître sur chaque
commissure d'autres perles. De désir, de plaisir.
Sucrées et non salées. Le temps qui vole les a
séchées, elles, plus vite que ne le firent nos langues
qui les burent ardemment et ne s'en rassasièrent pas.
que le temps préserve, miroir serein
des baisers qui firent naître sur chaque
commissure d'autres perles. De désir, de plaisir.
Sucrées et non salées. Le temps qui vole les a
séchées, elles, plus vite que ne le firent nos langues
qui les burent ardemment et ne s'en rassasièrent pas.
Deux photos
Petites, offrande merveilleuse
qui m'accompagne de vingt-deux
en seize. La distance n'est rien et
nous sommes unis par une promesse
à laquelle le temps fut refusé.
qui m'accompagne de vingt-deux
en seize. La distance n'est rien et
nous sommes unis par une promesse
à laquelle le temps fut refusé.
Coin
Les mois passent et tu ne cesses de m'offrir
des étoffes, des songes, des pensées, nés
de coins petits et chaleureux, invisibles à qui
n'est pas nous. Ou plutôt à qui n'est pas toi
car c'est toi qui me les montres et m'en révèles
la saveur sucrée. Cuisines-tu toujours aussi bien,
curieuse, inventive, généreuse ? Je le jurerais.
D'ailleurs je te mens car je le sais déjà dans les
mots et les sourires de nos fils éblouis.
des étoffes, des songes, des pensées, nés
de coins petits et chaleureux, invisibles à qui
n'est pas nous. Ou plutôt à qui n'est pas toi
car c'est toi qui me les montres et m'en révèles
la saveur sucrée. Cuisines-tu toujours aussi bien,
curieuse, inventive, généreuse ? Je le jurerais.
D'ailleurs je te mens car je le sais déjà dans les
mots et les sourires de nos fils éblouis.
Mots
Mes mots s'écrivent sur tes nuits,
lettre à lettre, et ton dos se dévoile
sous leur frôlement. Frissons qui
les désordonnent soudain et fait
du miel, d'un souffle, un seul, le plus
doux des meli melos. Je ferme les yeux
et le retrouve. La tiédeur m'envahit et
m'apaise et je pense déjà aux mots que
le prochain frisson fera naître.
lettre à lettre, et ton dos se dévoile
sous leur frôlement. Frissons qui
les désordonnent soudain et fait
du miel, d'un souffle, un seul, le plus
doux des meli melos. Je ferme les yeux
et le retrouve. La tiédeur m'envahit et
m'apaise et je pense déjà aux mots que
le prochain frisson fera naître.
mardi 13 mai 2014
Fleurs de lune
Je t'offre des fleurs de lune
que j'ai cueillies dans un
coin d'étoffe qui me servit
de robe évanescente, autrefois.
Sans eau, sans lumière elles
fleurissent dans les lignes
du temps. Gorgées de douceur
elles s'ouvrent dans le regard
sélénien pour les heures
creuses de la nuit quand tes
yeux détachent les lettres des
lignes poétiques afin de t'en
faire un bouquet de sensations.
lundi 12 mai 2014
Décanter
Je n'aimais pas autrefois
la lente décantation, je voyais
dans le sable léger une ennuyeuse
boue.
Le temps a passé qui me la fait voir
autrement. Légère, opaque, de la
couleur de ma peau vieillante, elle
prend le goût
de la fidélité. Sichuan est en moi que
je caresse sans l'ouvrir, jusqu'à ce que
je ne puisse m'en empêcher. Alors je
l'ouvre et t'y découvre
entre lettres et photos. Sage et discrètement
rebelle. Un erocaching de reflets et d'impressions
que je saissis du coin de l'œil avant de te répondre
sur le balcon des heures.
la lente décantation, je voyais
dans le sable léger une ennuyeuse
boue.
Le temps a passé qui me la fait voir
autrement. Légère, opaque, de la
couleur de ma peau vieillante, elle
prend le goût
de la fidélité. Sichuan est en moi que
je caresse sans l'ouvrir, jusqu'à ce que
je ne puisse m'en empêcher. Alors je
l'ouvre et t'y découvre
entre lettres et photos. Sage et discrètement
rebelle. Un erocaching de reflets et d'impressions
que je saissis du coin de l'œil avant de te répondre
sur le balcon des heures.
mercredi 7 mai 2014
L'arbre à oiseaux
Il est dans ma ville comme
dans d'autres des arbres
à oiseaux. Quelques passants
Surpris entendent les cris des
Taches bleues, grises et vertes,
belles âmes étonnées de se voir
offrir quelques perchoirs
urbains dans leur univers noir.
Sans voler ils s'interpellent
en babillant comme les
Retraités assis sur les bancs
de bois. Faut-il les comparer ?
Fleur de rosée
La vie, une goutte de rosée
Sans cesse renouvelée.
Dans les doigts de l'aurore
Elle s'offre et se prépare
Pour une matinale symphonie
Dans la nature encore endormie.
A l'approche de l'arrondi elle
S'éveille et sourit au regard
Des enfants de la prairie.
Puis roule dans le vent, et
poursuit la fleur qui l'a
Vu naître pour disparaître
au coin des lèvres
qui semblaient l'embrasser.
Un mur
Les apparences n'ont qu'un
Temps. Le réel se dévoile,
A pas feutrés dans le silence.
Et le rideau- illusions est levé.
A découvert, l'autre côté n'est
guère différent, image et reflet
S'unissent sans préférence.
Regarde derrière le voile : le
Banc de la solitude t'attend,
L'espace de ta vie étoilée
Est réduit. Enferme alors ton
cœur dans le ballon rouge,
Va.