Il est des mots qui me troublent
et me laissent pensif au bord du
chemin. Passage est de ceux-là.
Ta photo l'enlumine de vert et le
serre tout à fait. Oblong, touffu,
il est la petitesse éternisée.
Si le trépas enseigne l'au-delà
de la mort, le passage est toujours
en deçà. La vie en mouvement libre
et paradoxalement contraint. Serre-toi
et sens le passage renaître. Les yeux
se ferment, le visage se dissimule car
au terme du passage est l'infini de l'être,
pour un instant ou plus, beaucoup plus.
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