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mardi 30 juillet 2013
Du bleu dans ma vie
lundi 29 juillet 2013
Promenade fleurie
il avait plu toute la nuit.
L'humidité présente étouffait
le crissement des pneus.
Au mitant de la journée
les choeurs cigaliens
se répondaient dans les pins.
Tout à coup, dans le contour
du lac, un pont de bois
ouvre la piste des senteurs.
Impression d'être au pays des
fleurs géantes et d'avoir
les cent yeux d'Argos à
contempler les mille essences.
Un silence dans cet espace
de paix, une marche à petits
pas qui contraste avec la
rapidité des cormorans du ciel.
dimanche 28 juillet 2013
Pierre de lune
L'océan, enfin
vendredi 26 juillet 2013
Dunes de lune
ses cratères s'emplissent
de poussières d'étoiles
ébarbées. Des dunes y naissent
que je croyais impossibles à
tenir et pourtant, naguère, mon fils
longiligne m'en parla. De ces dunes
sablonneuses où l'on récoltait l'épice,
indispensable matière pour les rêveurs
éternels.
La fête est sur la Cèze
et deux de mes enfants
y dansent sur fond de
musiques bleu d'outremer.
Je ferme les yeux et les
y imagine, du soir au matin.
Trois jours ne sont rien. Pour
eux et leurs amis, ils sont tout,
entre pizza à viande et rires étouffés.
jeudi 25 juillet 2013
Barques
mercredi 24 juillet 2013
Philomène
mardi 23 juillet 2013
Grouffre
lundi 22 juillet 2013
Une Modestine
dame à la charmante demeure.
Quelques heures à détailler
ici une représentation de Klimt
là, une statuette de goéland.
J'y ai bu le café dans une tasse
ronde qui devait avoir traversé
les océans: des motifs mayas m'ont
fait rêver et je me suis brûlé
agréablement les lèvres asséchées.
la maîtresse de maison toute en retenue
et d'un autre siècle m'a parlé d'une
Modestine que je lui offrirai bien
volontiers. Ensemble, nous prendrions les
sentiers jusqu'au Monastier,
nous parlerions de Stevenson
et de ses amours perdues.
Et je dirai à cette mère attentive et
raffinée que je prendrai soin de
l'ânesse comme d'un trésor du
passé.
dimanche 21 juillet 2013
Blanc et noir
Une lune bien gardée
mercredi 17 juillet 2013
Plus haut
Machinerie
et me voici désemparé devant la grande
machinerie de l'univers. Tournent les étoiles
et fondent les comètes, les cils de la petite
fille disent tout son amour pour le petit garçon
croisé à la maternelle. Que lui importent les rouages,
que m'importe l'engrenage, j'aime cette machinerie
infime des cils d'une enfant à nulle autre pareille et l'air
faussement désintéressé d'un petit garçon aux cheveux
blonds et au cœur tout neuf de porcelaine lustrée.
mardi 16 juillet 2013
Machine ?
lundi 15 juillet 2013
Une fleur bien coiffée
Cigale
emblême de la riante Aubagne,
chrysalide brune craquelée qui
dit l'absence plus que l'instant
fugace. Masse par delà l'individu
qui enfle et me laisse sans voix,
horloge aveugle et narquoise qui
biffe les ultimes étés sur le calendrier.
L'écriture s'alanguit
enfle le chant des cigales jusqu'à couvrir
les allées et venues des automobiles brûlantes.
On le croit monocorde et immuable. Il va et vient,
gonfle et cesse une seconde pour repartir à nouveau.
Si loin que soient les arbres, les cigales en disent
la présence nécessaire et désignent au promeneur aventureux,
l'ombrage délicat qui lui servira de couvre-chef. Pour l'instant,
je regarde par la fenêtre et tente vainement d'arrêter la course du
temps.
Actualités de la poésie
Elle est inactuelle dit-on, cette paradoxale
faite de milliers d'instants évaporés.
Je m'en suis fait le Palais Idéal d'un autre
Cheval, facteur d'orgues celui-là et non
de pierres et de lettres. Aussi te suis-je
reconnaissant de m'adresser une actualité
de la poésie. Un poète qui nous quitte et c'est
notre cœur qui s'enfle de l'ample moisson de son
souffle.
dimanche 14 juillet 2013
Fête
A Mathieu Benezet
samedi 13 juillet 2013
Magie du monde
vendredi 12 juillet 2013
Homards
Fenêtre sur le monde
La fenêtre n'est plus que l'on croyait pérenne.
Son chassis s'en est allé avec son chambranle.
L'air, autrefois ennemi, entre et baigne les poumons.
À sa place, le monde, large et étranger, comme écrivait
Ciro Alegría, le prosateur indien. Alors qu'importe si
la fenêtre eut jamais existé ou si elle se réduit aux neuf
pouces de ma tablette ingravide, le monde m'envahit
qui jamais ne me lâche. Je suis serein quand je suis moins.
jeudi 11 juillet 2013
vivre
Limites
le mur façonne la ville,
ma main qui glisse sur
la paroi crêpie
recueille le salpêtre odorant.
Point de poudre à canon,
cependant ; j'en enduirai
des boyaux
nostalgique des saucissons
d'Ardêche. Puis je mettrai
ma main aux quatre vents
d'été.
mercredi 10 juillet 2013
Murs
Les murs ont des oreilles, dit-on,
les tiens se parent de lèvres et je
te vois t'épanouir et t'envoler.
Autrefois hostile, le mur est lien et
tu t'ouvres à autrui. Un chat se plaint
dans la nuit perpignanaise. Il ignore
que non loin tu t'ouvres à la vie dans
l'été en son cœur. Lèvres et oreilles
s'unissent déjà, pour te faire cortège.
Contact
Les lèvres du mur
Le fleuve et la rivière
La vieille distinction des géographes ne tient pas,
l'important est dans l'ombre portée, épaisse,
intime et intimidante, et dans la saveur de l'eau
d'été. Je préfère pour ma part la rivière apéritive
et son eau amère comme de la gentiane. Au zénith,
la frondaison des rives attire et les mains des amants,
un instant alanguies, se confondent. Le silence s'impose
que couvrent les phonolithes. On a bien vite cent ans et
les baisers ont une sagesse infinie. N'était le cours du jour
qui dans la nuit bientôt vous précipite, on se prendrait à
l'idée saugrenue de ne jamais la quitter et de voir dans son
onde mille fois répétée le secret de ces âmes qui jamais ne vieillissent.
mardi 9 juillet 2013
Au bord du fleuve
Dominos
Pas à pas voici trente ans
Lenteur de la marche respirée losange à losange.
Prés d'une heure pour parcourir quinze mètres.
La maîtresse des lieux ronfle, je tremble et voici
que tu me renvoies, audacieux que je suis.
Je t'ai volé un sourire dans le noir. Le retour,
aussi lent, sera léger à mon cœur d'enfant.
lundi 8 juillet 2013
Construction naturelle
dimanche 7 juillet 2013
Soir d'attente
Cigale
samedi 6 juillet 2013
Chaleur d'été
Secret de l'arbre
vendredi 5 juillet 2013
Nuit d'été
Mur
Mon cœur
jeudi 4 juillet 2013
Cris
Quand la pluie n'est plus
Quand la pluie n'est plus,
j'en cherche encore la trace
fraîche. Le vent reprend,
nostalgique de l'ondée qui
efface pour mieux raviver.
Je me lève alors, sur le fil
tendre de l'aube et j'en quête
les vestiges. Humbles flaques
glacées, du vieux Narcisse oubliées.
mercredi 3 juillet 2013
Nuit de feu
Pluie
L'altiste perdue
Les images ont sept ans.
Sur scène les dernières
mesures d'un quatuor
de musique concrète.
Les cordes agacent
l'oreille inhabituée.
Mon regard se porte
sur l'altiste au centre.
Elle ne veut plaire,
ses cheveux sont coupés
grossièrement, son regard
est de feu. Une femme
parmi des milliards. Unique,
irremplaçable. Toute à la
passion qui l'habite et que
je ne comprends pas.
Le documentaire est ancien.
Sept ans. Tout un âge de raison.
Qu'est-il advenu de l'altiste qui
naquit pour moi une nuit ?
mardi 2 juillet 2013
Fils croisés
quand ils croisèrent leurs fils
à propos d'une personne de bien
qu'ils ne connaissaient pas et qui
sut les rejoindre. Les fils de coton
se dissolvent, les ficelles aussi.
Seuls les fils de mots savent prendre
racine et faire mémoire, doucement,
lentement, irrésistiblement.
Un fil perdu
Une étoile a chu
que je ne connaissais pas
Une étoile a chu, et voici que le ciel,
de glace, s'endeuille. Le cirque
du Soleil s'obscurcit, un temps.
Quinze mètres ont suffi et Sarah
n'est plus. Grands et petits que
la gravité soudain envahit se taisent
et pensent à ses deux enfants laissés
loin et qui vivront la passion de leur
mère sur une bande de couleurs.
Ne pleurez pas, ne détournez pas le regard,
amis ; allez au cirque, plutôt, vivez son
spectacle écrit avec la vie et ayez une pensée
pour elle, pour notre petite étoile déchue.
lundi 1 juillet 2013
les fils du temps
faite de fils discontinus qui
s'entrelacent. Il me prend parfois
l'envie de m'y délasser quand
le soleil est haut. Je ferme les
yeux et le hamac me renvoie
l'image de moments beaux
et précis, les visages des
enfants aussi. Surtout. Et du temps
qui s'ouvre pour eux dans un entrelacs
neuf dont je ne connaîtrai qu'une partie,
et que je leur souhaite riche et infini.