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mardi 30 juillet 2013

Du bleu dans ma vie

Un bleu franc et vif
anime ma vie le jour,
surprise divine.

Bleu du ciel profond, de l'eau
de la merveille duelle.

lundi 29 juillet 2013

Promenade fleurie

la moiteur venait du sol
il avait plu toute la nuit.
L'humidité présente étouffait
le crissement des pneus.

Au mitant de la journée
les choeurs cigaliens
se répondaient dans les pins.

Tout à coup, dans le contour
du lac, un pont de bois
ouvre la piste des senteurs.

Impression d'être au pays des
fleurs géantes et d'avoir
les cent yeux d'Argos à
contempler les mille essences.

Un silence dans cet espace
de paix, une marche à petits
pas qui contraste avec la
rapidité des cormorans du ciel.

dimanche 28 juillet 2013

Pierre de lune

De loin, la blancheur laiteuse
Scintille au milieu des paillettes bleues. 
La bague argentée se marie
Dans la communion des rêves

Et des pays des tropiques. 
On la dit féconde et porteuse
De douceur féminine. Cette 
Écume lunaire agrémente 

Mes journées solitaires et je 
Me plais à l'observer car 
Je crois qu'un jour elle m'ouvrira
La voie ineffable du bonheur.

L'océan, enfin

Une vie d'espoir coule en
Mes veines trop longtemps
Alanguies. Revoir et vivre
L'océan pleinement chaque instant.

S'unir le soir au soleil qui offre
Ses derniers rayons lentement
Et attendre sans bouger la 
Marée qui se lève et m'envahit. 

Fabuleuse magie de l'eau 
Toujours réinventée dans la
Beauté du ciel reflété à l'ouest
Humilité de l'être face à l'immensité.  

vendredi 26 juillet 2013

Dunes de lune

La lune s'agite froidement,
ses cratères s'emplissent
de poussières d'étoiles

ébarbées. Des dunes y naissent
que je croyais impossibles à
tenir et pourtant, naguère, mon fils

longiligne m'en parla. De ces dunes
sablonneuses où l'on récoltait l'épice,
indispensable matière pour les rêveurs

éternels.

La fête est sur la Cèze

La fête est sur la Cèze
et deux de mes enfants
y dansent sur fond de

musiques bleu d'outremer.
Je ferme les yeux et les
y imagine, du soir au matin.

Trois jours ne sont rien. Pour
eux et leurs amis, ils sont tout,
entre pizza à viande et rires étouffés.

jeudi 25 juillet 2013

Barques

Dans un pays lointain
Les couleurs chatoyantes
Deviennent miennes au soir
Tombant. Je ne sais quelle

Embarcation choisir pour 
M'aventurer dans les îles. 
La bleue sera celle qui naviguera
Sans effort sur les flots d'azur. 

La rouge teintée de bleu
Sera celle des amours joyeuses,
Sans retenue. La jaune et bleue
Sera celle du repos en lecture 

Et réflexion. Celle qui a la coque
Ocre barrée de vert me tente bien,
Elle s'accorde avec mes espoirs,
Elle se fond dans les roseaux
Qui chuchotent  leurs secrets. 


mercredi 24 juillet 2013

Philomène

Un bruissement d'ailes
Une caresse dans le dos,
Un léger baiser à la volée,

Et voilà les yeux pétillants
De la petite Phiphi qui a
Charmé mon cœur attiré. 

Son âme est celle d'un 
Papillon doré et son sourire
Vient des nuits étoilées. 

J'aime sa petite démarche
Et ses doux regards qui sont
Déjà ceux d'une femme. 

A deux ans à peine elle
m'a suivi sur la grève 
 et à genoux, j'ai offert à 

Cette fée les plus beaux
Coquillages pour orner
Sa douce peau bronzée.



mardi 23 juillet 2013

Grouffre

La cuvette d'eau s'élargit 
Dans le silence du lac.
Je m'interroge sur ce
Passage qui m'attire. 

Faudra -t-il que je me
Penche jusqu'à me 
Laisser m'engloutir 
Dans ce maelström tentant ?

Mon corps appelle ses pulsions
Pour rejoindre le monde de l'aveu.
La mémoire est-elle profonde au
Delà de l'aspect tournoyant ?

Mon pas hésitant tarde  à franchir
Cet océan qui me fascine. Est- ce
Juste un rêve de pureté  pour 
Effacer la marque que j'ai laissée ?
 

lundi 22 juillet 2013

Une Modestine

Une Modestine pour une belle
dame à la charmante demeure.
Quelques heures à détailler
ici une représentation de Klimt
là, une statuette de goéland.

J'y ai bu le café dans une tasse
ronde qui devait avoir traversé
les océans: des motifs mayas m'ont
fait rêver et je me suis brûlé
agréablement les lèvres asséchées.

la maîtresse de maison toute en retenue
et d'un autre siècle m'a parlé d'une
Modestine que je lui offrirai bien
volontiers. Ensemble, nous prendrions les
sentiers jusqu'au Monastier,

 nous parlerions de Stevenson
 et de ses  amours perdues.
Et je dirai à cette mère attentive et
raffinée que je prendrai soin de
l'ânesse comme d'un trésor du
passé.



dimanche 21 juillet 2013

Blanc et noir

Les doigts agiles et d'une
Finesse inouïe ont joué 
Leur mélodie de la mémoire
Dune
adolescence musicale. 

Un prélude ou un nocturne 
Peu importe, le phrasé est
Venu se glisser sous le clavier 
Pour renouer avec l'envolée 

Des notes. Mais cette fois-ci
L'élève appliquée a lâché la 
Bride aux animaux inspirés. 
Ce n'est plus l'air de Vienne

Ou de Budapest. C'est l'air
De circonstance, un souffle
Chaud, qui brûle et amène 
En lui la chevauchée africaine.  
 

Une lune bien gardée

Dans la mer plate de la nuit
J'ai nagé face à la lune ronde
J'ai voulu suivre sa trace marquée
Dans l'eau qui miroitait dans le

Noir. Épuisée mais heureuse 
De cette communion infinie
J'ai tellement voulu l'atteindre
Que j'ai perdu les notions de

Ma vie. Et j'ai compris que 
Même unie à la nuit  jamais
Je ne pourrai dans mes plus
Grands désirs approcher l'impossible. 

mercredi 17 juillet 2013

Plus haut

Toujours plus haut 
Me dis-je quand je
Lève la tête. Il te faut
Atteindre le sommet.

Oui mais après le sommet, 
Que feras-tu ? me répond la
Petite voix. Où iras-tu ? 
L'univers ne finit pas. 

Toi tu es condamnée à
Disparaître et à ne jamais 
T'élever aussi haut que
Tes désirs. Vis, et ne 

Cherche pas à combattre
Ta destinée. Le ciel n'est
Pas prêt à te recevoir, les
Nuages ne seront jamais 
Ton avenir.        

Machinerie

Je ne crois pas, je ne crois pas hélas,
et me voici désemparé devant la grande
machinerie de l'univers. Tournent les étoiles
et fondent les comètes, les cils de la petite

fille disent tout son amour pour le petit garçon
croisé à la maternelle. Que lui importent les rouages,
que m'importe l'engrenage, j'aime cette machinerie

infime des cils d'une enfant à nulle autre pareille et l'air
faussement désintéressé d'un petit garçon aux cheveux

blonds et au cœur tout neuf de porcelaine lustrée.

mardi 16 juillet 2013

Machine ?

L'homme machine est
Fatigué. Il n'a plus la tête
A réfléchir et son treillage
Se resserre jusqu'à la

Douleur. Il s'est assis pour
Reposer ses rouages bien
Huilés mais fortement faussés. 
L'être humain lui a menti.

Il n'est point libre et n'accomplit
Que des tâches serviles. L'avancée
Du progrès le freine et lui rappelle
la fin. Sa marche lui sera fatale.

  

lundi 15 juillet 2013

Une fleur bien coiffée

Dans sa magnificence, 
La nature donne à voir 
Le travail minutieux de
Sa propre entreprise.

Fleur bien coiffée, ma
Bien aimée rassemble 
Ses mèches pour mieux 
Les faire admirer. Le vent

N'y peut rien.elle garde en
Elle des trésors immenses
Qu'elle partage le soir, à
La lune montante.  Je ne

L'arrose pas, elle se nourrit
D'elle-même, sans réclamer 
Et réjouit ceux qui l'approchent
Par sa beauté immuable. 

Cigale

Cigale de terre cuite vernissée,
emblême de la riante Aubagne,

chrysalide brune craquelée qui
dit l'absence plus que l'instant

fugace. Masse par delà l'individu
qui enfle et me laisse sans voix,

horloge aveugle et narquoise qui
biffe les ultimes étés sur le calendrier.

L'écriture s'alanguit

L'écriture s'alanguit cependant qu'au dehors,
enfle le chant des cigales jusqu'à couvrir
les allées et venues des automobiles brûlantes.

On le croit monocorde et immuable. Il va et vient,
gonfle et cesse une seconde pour repartir à nouveau.
Si loin que soient les arbres, les cigales en disent

la présence nécessaire et désignent au promeneur aventureux,
l'ombrage délicat qui lui servira de couvre-chef. Pour l'instant,
je regarde par la fenêtre et tente vainement d'arrêter la course du

temps.

Actualités de la poésie

Elle est inactuelle dit-on, cette paradoxale
faite de milliers d'instants évaporés.

Je m'en suis fait le Palais Idéal d'un autre
Cheval, facteur d'orgues celui-là et non

de pierres et de lettres. Aussi te suis-je
reconnaissant de m'adresser une actualité

de la poésie. Un poète qui nous quitte et c'est
notre cœur qui s'enfle de l'ample moisson de son

souffle.

dimanche 14 juillet 2013

Fête

Ce soir,pour beaucoup
D'entre nous sera le point
D'orgue de l'été : artifices et
Bals endiablés. Moi j'irai sur

Les chemins non fréquentés
A pas comptés pour parler 
A la lune qui éclaire le chemin
De l'avenir. Juste un regard

Et nous nous comprendrons.
Elle m'indiquera ma route 
Et j'irai sans poser de questions
Son sourire accroché au cœur.  

A Mathieu Benezet

Après moi, le déluge, écrivait 
Ce grand poète qui vient de 
Nous quitter au cœur de l'été.

Après lui, le néant pourrais-je
Dire modestement. Je sais 
Aussi qu'il n'aimait pas s'endormir
Pensant qu'un autre se couchait
En même temps à ses côtes 
Comme pour contrôler ses rêves.

Il est maintenant seul avec 
Lui-même,  c'est lui qui regarde les
Autres, les veille. Puisse-t-il
Veiller sur moi et ôter quand
Je m'endors cet autre moi 
Qui me regarde et me hante. 

Les mots,il savait leur allouer
Profondeur et symbolisme
Il leur a forgé une nouvelle 
Vie. Je souhaite que là où
Il se trouve il se régale de 
Les pouvoir les manier à
Son gré. Miroir des mots.  

samedi 13 juillet 2013

Magie du monde

Fabuleuse création d'un 
Autre monde qui mêle 
Féerie et envoûtement.
Les couleurs m'absorbent. 

Plongé à des milliers de
Pas, mon corps ressent
Des fourmillements de joie
Et je croque dans les délices

Chamarrés de ces couleurs
Planétaires. Mon cœur 
Survole en apesanteur 
Le foisonnement des trésors. 

Rêve ou réalité ? Peu importe
J'aime les projections lucides
De mes désirs sensuels. Dans
L'instant j'entre et me fonds.  

vendredi 12 juillet 2013

Homards

Le goût du homard servi
En Belgique m'a délicieusement
Plu. Le rire du Serbe qui l'avait 
Attrapé et cuit aussi. Moments
Grignotés au temps sans heurt.

Je n'ai jamais ressenti cette 
Liberté de choix, peut-être 
Un peu dans les éclats de
Rire sur le sable au creux
De cet après -midi au moment où 

   j'ai vu le dos de certains
Devenir rouges comme les
Homards cuits et je me suis 
Laissée porter doucement par
Le son des vagues et des cris. 

Fenêtre sur le monde

La fenêtre n'est plus que l'on croyait pérenne.
Son chassis s'en est allé avec son chambranle.

L'air, autrefois ennemi, entre et baigne les poumons.
À sa place, le monde, large et étranger, comme écrivait

Ciro Alegría, le prosateur indien. Alors qu'importe si
la fenêtre eut jamais existé ou si elle se réduit aux neuf

pouces de ma tablette ingravide, le monde m'envahit
qui jamais ne me lâche. Je suis serein quand je suis moins.

jeudi 11 juillet 2013

vivre

La fenêtre est le passage
De l'extérieur vers l'intérieur 
De la curiosité vers l'intime. 
Alors la fenêtre est fermée.

Des rideaux obturent la vue 
Et l'extérieur ne rentre pas. 
Si le bébé pleure les volets
Se ferment  précipitamment. 

La fenêtre ouverte est liberté
Pour l'air, le chat et l'oiseau. 
Elle se parfume au gré du vent
Et donne le sourire aux gens. 

La vieille fenêtre est précieuse, 
C'est la gardienne des secrets,
Des sauts précipités des amants, 
Des invites à entrer dans l'espoir. 

Limites

La porte fonde l'intime,
le mur façonne la ville,
ma main qui glisse sur
la paroi crêpie

recueille le salpêtre odorant.
Point de poudre à canon,
cependant ; j'en enduirai
des boyaux

nostalgique des saucissons
d'Ardêche. Puis je mettrai
ma main aux quatre vents
d'été.

mercredi 10 juillet 2013

Murs

Les murs ont des oreilles, dit-on,
les tiens se parent de lèvres et je
te vois t'épanouir et t'envoler.

Autrefois hostile, le mur est lien et
tu t'ouvres à autrui. Un chat se plaint
dans la nuit perpignanaise. Il ignore

que non loin tu t'ouvres à la vie dans
l'été en son cœur. Lèvres et oreilles
s'unissent déjà, pour te faire cortège.

Contact

Faut-il comme Robinson
Être exilé une vingtaine 
D'années pour mieux
Sentir le regard des autres
Sur soi ? Perdre tout 

Contact pour recevoir avec
Délices les appels que l'on
A ignorés durant des mois.
Je ne sais, mais la sensation

Agréable qui nourrit mon 
Corps et mon âme depuis
Quelques jours  m'interroge 
Sur la cécité du cœur à qui

Je rends hommage tellement
Il m'ouvre maintenant à la
Lumière. Je respire enfin et
J'espère les beaux lendemains.   

Les lèvres du mur

Le mur de crépi 
A doucement 
Chuchoté à mon 
Oreille. Ses lèvres

Carmin se sont
Rapprochées pour
Mieux me sourire
Dans l'univers des

Mots. Juste un
Frémissement et
Deux, trois envolées
De sentiments d'enfant. 

Le fleuve et la rivière

La vieille distinction des géographes ne tient pas,
l'important est dans l'ombre portée, épaisse,
intime et intimidante, et dans la saveur de l'eau

d'été. Je préfère pour ma part la rivière apéritive
et son eau amère comme de la gentiane. Au zénith,
la frondaison des rives attire et les mains des amants,

un instant alanguies, se confondent. Le silence s'impose
que couvrent les phonolithes. On a bien vite cent ans et
les baisers ont une sagesse infinie. N'était le cours du jour

qui dans la nuit bientôt vous précipite, on se prendrait à
l'idée saugrenue de ne jamais la quitter et de voir dans son
onde mille fois répétée le secret de ces âmes qui jamais ne vieillissent.

mardi 9 juillet 2013

Au bord du fleuve

Le fleuve est vert en ces
Temps chauds. Les touristes
Pressés n'ont que hâte d'y nager
Et d'y jeter leurs canoës.

Moi je me prends à rêver aux 
Épousailles de la verdure et de l'ombre,
Les arbres offrent de précieuses
Cachettes à mes envies folles.

Je viendrai au bord du courant
Heureuse et souriante, je te tiendrai
Si tu le permets la main et nous
 deviserons  de tout ce que nous
Avons gardé dans nos cœurs. 


 

Dominos

Le jeu des heures 
Tourne dans mon cœur. 
Les dominos facétieux 
S'entrechoquent un peu. 

Je ne suis plus sage, je
Rage et veux tournebouler
Ces morceaux d'ivoire 
Pour les dompter à ma fantaisie. 

L'heure prend des virages 
Encore insoupçonnés sur
Les chemins du nord Hérault
Et je compte les points 
Que le temps voudra bien
Me donner. 

Pas à pas voici trente ans

Lenteur de la marche respirée losange à losange.
Prés d'une heure pour parcourir quinze mètres.

La maîtresse des lieux ronfle, je tremble et voici
que tu me renvoies, audacieux que je suis.

Je t'ai volé un sourire dans le noir. Le retour,
aussi lent, sera léger à mon cœur d'enfant.

lundi 8 juillet 2013

Construction naturelle

La terre apporte ses secrets.
Longtemps polis et ballotés
Dans les eaux profondes 
Des océans séculaires

Les galets se sont réunis
Sur un même rivage. 
Une fin d'après-midi
Sage et tranquille a

Offert à mon œil averti
Ces trésors. J'ai aimé
Donner forme à cette
Dryade svelte et coquette.  

dimanche 7 juillet 2013

Soir d'attente

Le soir s'est drapé
Tu n'es pas encore
Apparu. Je t'attends
Dans la lourdeur de

La pièce à peine fraichie.
Au loin un grondement
D'orage qui tourne et 
N'en finit pas de se former. 

Quand tu viendras je poserai
ma tête lourde sur ton buste
Pour recueillir ta force  
Et nous dormirons sans rêve.

Cigale

La métamorphose de 
L'insecte a opéré un 
Après-midi de début 
D'été. Je l'ai aperçu

Se déshabiller et sécher
Soigneusement ses ailes 
Devant les cris et hourras
De la famille étonnée et ravie.

Lente transformation, du vert
Il est passé au brun mais toujours
Dans le silence. Il a abandonné
Son manteau. Demain il chantera.  



samedi 6 juillet 2013

Chaleur d'été

Soudain la vague de chaleur
Me rappelle mes nuits 
D'enfance dans la maison
De ville. La chouette me

Laissait éveillée, les volets 
Percés aussi. Je rêvais à
L'intrus qui passerait par
Les losanges où l'air rentrait. 

Le lit bateau ne me protégeait
Pas et je craignais dans la 
Moiteur de la nuit le moindre
Bruit des êtres de la nuit.  

J'y pense encore et je me
Revois endormie, percevant
Dans les veilles les bruits
Des adultes qui tardaient. 
 

Secret de l'arbre

Les arbres ont le secret
De retenir nos échanges
Murmurés à leur ombre. 

Leurs feuilles bruissent 
Les mots, les branches
Sont gardiennes des pleurs.

Fabuleux destin de l'arbre
Qui grandit à mes côtés, 
Toujours reposant, en 

Silence, il n'oublie rien de
Ce que je lui confie la nuit.
Miroir de vérité, jamais ne faiblit. 

vendredi 5 juillet 2013

Nuit d'été

Souffle étouffant
Vie en parenthèse le jour,
Nuit noire sans fraîcheur.

Les cigales chantent encore,
La vie s'étale et s'écrit. 


Mur

Le pan de mur se répète 
A l'infini. Couvert de verdure
Sans demie mesure il se lit
Horizontalement tout vêtu

De lamelles bien posées. 
Un labyrinthe ouvert dans
La lumière d'été. Cachette
Infinie et perspective d'un

Voyage au pays des pandas. 

Mon cœur

Un cœur dont personne 
Ne veut. J'attends, seule,
Et vois l'écureuil Sous les
Pins. Est-ce lui qui l'a pris ?

Il part en sautillant, les pattes
Encombrées. Non, ce n'est
Qu' un pignon dont il va se
Régaler. Sans moi. La salle

Est obscurcie par de lourds 
Rideaux noirs. Des appareils
Qui ronronnent doucement.
Le maître des lieux a du retard.

Je patiente sagement. L'écran 
Toujours éteint ne me renvoie 
Aucune image. Mon cœur ne
Fait encore de bonds. Il est sage. 

jeudi 4 juillet 2013

Cris

Cri du cœur cri du non-amour,
Libération obligatoire pour 
Passer sa route la tête haute. 

Cri rauque de l'incompréhension 
Fort et ravageur. Hurlement,
Douleur. Refus de la réalité. 



Quand la pluie n'est plus

Quand la pluie n'est plus,
j'en cherche encore la trace
fraîche. Le vent reprend,

nostalgique de l'ondée qui
efface pour mieux raviver.
Je me lève alors, sur le fil

tendre de l'aube et j'en quête
les vestiges. Humbles flaques
glacées, du vieux Narcisse oubliées.

mercredi 3 juillet 2013

Nuit de feu

A J. Lu...

Ton cœur de ténébreux  n'en
Revient toujours pas. 
Tu es parti de la fête
Tu t'étais confié un peu.

Mais cette nuit ton drap
T'a trahi, la fumée t'a réveillé. 
Tu as sauté et ta cheville est 
Cassée. Tu n'as pu que voir

Ta maison en feu. Te voilà 
Allongé et tu n'as plus rien. 
Tout a brûlé. Tu vas pouvoir
Te reconstruire et je vais t'y 

Aider. Mon âme amie veille
Sur toi tout en discrétion. 
Tu seras mon renard du désert
 et  je me glisserai près de toi. 
  

Pluie

La pluie est venue 
Dans le cortège de
Brume. L'air se fait
Plus frais et les oiseaux
Chantent plus haut. 

Derrière la vitre les
Regards sont vifs, 
Ils captent les couleurs
De ce temps gris. La terre
Boit en vigueur cette aubaine.

Je hume, j'écoute je vois
Tout un monde beau et neuf.
Les minutes paraissent 
Arrêtées, comme suspendues
Au ciel. La vie prend une
Pause pour se faire plus belle. 



L'altiste perdue

Les images ont sept ans.
Sur scène les dernières
mesures d'un quatuor
de musique concrète.

Les cordes agacent
l'oreille inhabituée.
Mon regard se porte
sur l'altiste au centre.

Elle ne veut plaire,
ses cheveux sont coupés
grossièrement, son regard
est de feu. Une femme

parmi des milliards. Unique,
irremplaçable. Toute à la
passion qui l'habite et que
je ne comprends pas.

Le documentaire est ancien.
Sept ans. Tout un âge de raison.
Qu'est-il advenu de l'altiste qui
naquit pour moi une nuit ?

mardi 2 juillet 2013

Fils croisés

Le matin était encore timide
quand ils croisèrent leurs fils
à propos d'une personne de bien

qu'ils ne connaissaient pas et qui
sut les rejoindre. Les fils de coton
se dissolvent, les ficelles aussi.

Seuls les fils de mots savent prendre
racine et faire mémoire, doucement,
lentement, irrésistiblement.

Un fil perdu

A Sarah Guyard-Guillot

Grande est la tristesse
Du soleil. Son acrobate
N'est plus. Depuis très
Haut elle s'est perdue 
Au sol. Le fil qui la 
Retenait à nous s'est
Rompu et Sarah nous
A laissés. 

Elle est dans cet élément
Qu'elle aimait tant et de là-haut
Elle regarde ses enfants 
Qui se souviendront d'elle 
En levant toujours leur tête. 

Une étoile a chu

à la mémoire de Sarah Guyard-Guillot,
que je ne connaissais pas


Une étoile a chu, et voici que le ciel,
de glace, s'endeuille. Le cirque
du Soleil s'obscurcit, un temps.

Quinze mètres ont suffi et Sarah
n'est plus. Grands et petits que
la gravité soudain envahit se taisent

et pensent à ses deux enfants laissés
loin et qui vivront la passion de leur
mère sur une bande de couleurs.

Ne pleurez pas, ne détournez pas le regard,
amis ; allez au cirque, plutôt, vivez son
spectacle écrit avec la vie et ayez une pensée

pour elle, pour notre petite étoile déchue.

lundi 1 juillet 2013

les fils du temps

Le temps est une toile légère
faite de fils discontinus qui
s'entrelacent. Il me prend parfois

l'envie de m'y délasser quand
le soleil est haut. Je ferme les
yeux et le hamac me renvoie

l'image de moments beaux
et précis, les visages des
enfants aussi. Surtout. Et du temps

qui s'ouvre pour eux dans un entrelacs
neuf dont je ne connaîtrai qu'une partie,
et que je leur souhaite riche et infini.

Au fil du temps

Au fil du temps,
Mes poèmes se
Posent sur les
Nuages légers 
De mon ciel.

Je sais qu'ils
Sont au dessus
De ma tête et si
Je me sens seule
Je lève les yeux

Vers eux. Alors 
Ils s'ouvrent et
Diffusent, méthodiques,
Leurs lettres de clarté. 

Chemin d'été

La campagne verdissante
Du début d'été bruisse 
Dans les ombrages des
Feuillus. Le soleil perce.

Ses rayons tachent le sol
Déjà vert du chemin sans
Fin. Les branches se
Referment sur moi et je

Me confonds avec le bois.
Secret bien gardé des
Instants vécus dans ce
Lieu de paradis. Je vis.