Messages les plus consultés

dimanche 2 juin 2013

Le cœur des autres

Est-ce être sans cœur que de souffrir
pour le cœur des autres plutôt que pour
le sien propre ?

Non pour celui des autres absolus,
mais de ces autres proches et qui
nous aiment sans jamais rien montrer,

qui parlent de nous mais jamais devant nous,
qui feignent même de nous aimer moins que
notre progéniture qui sans nous ne serait.

Le temps vole qui leur arrache les derniers
souffles de vie. Pourquoi ne laissent-ils pas
tomber cet atroce faciès de cire qui jamais

ne fut eux ? Pourtant il n'est que de songer à
l'une d'entre eux qui courait, enfant aux cheveux
noirs épais, dans les champs de clarté. Elle riait

et pleurait, consolait sa poupée, rêvant aux temps
bénis où elle enfanterait. Ce fut fait, parfois
dans la douleur ou la perte de soi. Alors que sont

devenues ses lèvres qui riaient et des enveloppes
scellaient ? Informe parchemin qu'il est temps d'abreuver
avant qu'il ne soit trop tard et ne fane une amie...

Aucun commentaire: