Silences du chemin lent, en train,
quand le jour vous accable. Le Talgo
pendulaire est étroit et ses cahots
nombreux.
À Castellón de la Plana, une ondée
torrentueuse n'a su pénétrer les vitres
grises ; le public s'est lassé, fouillant
dans ses vivres pour mieux s'y oublier.
Me voici à Valence, l'air y brasse des
chaleurs sans fin. Je suis dans une maison
de livres, dans toutes les pièces, du sol au
plafond. La tentation est grande de m'y abîmer.
Mais les paupières sont lourdes et déjà la ville
m'appelle. Saurai-je m'y orienter et y glaner
les éléments infimes dont tu ferais merveille,
assise sur le marchepied des rêves ?
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