Laisser la route en contrebas
et traverser les alpages, d'un
pas lourd et incertain.
Longer les gentianes froissées,
humer le souffle des bêtes que
l'on va traire et qui attendent
couchées. Perdre de vue la croix
du pic et dévaler le cailloutis
gras et luisant de la combe.
Reprendre courage pour les derniers
mètres et se reposer enfin sur le
granit poli.
L'eau de la gourde coule fraîche,
la peau transsude l'émotion de l'urbain.
Le brouillard se lève, il faut descendre.
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