Qu'est devenu le seau de zinc sonore
qui s'abreuvait au fond de l'obscure
paroi ? Les doigts se sciaient à le
lentement remonter mais quelle joie
de le verser dans le cuvier de bois
plein avant d'y plonger les bras puis
les mollets. Les ans ont passé et le puits,
tari, s'est effondré. La source d'eau
vive n'est plus que je traque pourtant
sans relâche. Un moment, un seul, me la
rapporte parfois : en juin, au matin,
quand la rosée froide d'oiseaux m'éveille.
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