largement du rouleau qui les contraint,
ils offrent en silence leurs couleurs.
L'heure est grave, l'air de la fin juin
pesant. Des femmes à lunettes, encombrées
de mètres clairs, passent sans les voir,
ces étoffes chatoyantes vers lesquelles
elles courront dans neuf mois à peine,
mères et grand-mères aimantes, désireuses
du plus beau déguisement pour leur enfant
en carnaval. Arlequins, aventurières, mages,
annamites énamourées, tout sera alors bon pour
désordonner les sages rouleaux. Mais, pour l'instant,
taisons-nous, le monde n'aime pas les bouleversements.
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